Les missions spatiales pour l’observation astronomique ou l’observation de la Terre embarquent aujourd'hui de multiples instruments de spectro-imagerie. Le principal défi pour leur exploitation est la combinaison de jeux de données issus d'instruments différents afin de fabriquer les meilleures produits possibles (images et spectres) issues des observations, accessibles ensuite à la communauté.
Le LabCom Innovative Common Laboratory For Space Spectroscopy (INCLASS) combine les expertises de l’Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS), Unité Mixte de Recherche CNRS/Université Paris-Saclay, et de ACRI-ST, PME indépendante basée à Sophia-Antipolis, pour développer de nouvelles méthodologies pour la fusion des données d'imagerie et de spectroscopie. Ces méthodologies seront appliquées aux données du James Webb Space Telescope (JWST) et des missions Sentinel 2 et 3 du programme européen Copernicus. Le LabCom a été créé le 1er mai 2021, pour une durée initiale de quatre années.
Issu d’une collaboration entre la NASA, l’ESA et la CSA (agence spatiale canadienne), le JWST a été lancé avec une fusée Ariane 5 le 25 décembre 2021. Il est le télescope le plus grand et le plus complexe placé dans l’espace, et devrait être en opération pour une durée allant de 5 à 10 ans.
Copernicus est le programme d'observation spatiale de la Terre le plus ambitieux jamais conçu. C’est dans ce cadre que l'ESA développe et opère actuellement les satellites Sentinels qui embarquent différents spectro-imageurs avec soit une résolution spatiale élevée, soit une résolution spectrale élevée, mais jamais les deux ensembles.
Ce LabCom est le premier impliquant des équipes de recherche en astrophysique.